Lourdes Chemin de Croix dans la montagne (15), 14ème station : Le corps de Jésus est mis au tombeau
"Il a été crucifié, est mort et a été enseveli..." Le corps sans vie du Christ a été déposé dans le tombeau. Pourtant, la pierre du tombeau n'est pas le sceau définitif de son œuvre. Le dernier mot n'appartient pas au mensonge, à la haine et à l'abus de pouvoir. Le dernier mot sera prononcé par l'Amour, qui est plus fort que la mort. “Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.” Le tombeau est la dernière étape de la mort du Christ au cours de toute sa vie terrestre ; c'est le signe de son sacrifice suprême pour nous et pour notre salut. Très vite, désormais, ce tombeau deviendra la première annonce de louange et d'exaltation du Fils de Dieu dans la gloire du Père. "Il a été crucifié, est mort et a été enseveli, le troisième jour est ressuscité des morts." Avec la mise au tombeau du corps sans vie de Jésus, au pied du Golgotha, l'Eglise commence la veillée du Samedi saint. Marie conserve et médite au fond de son cœur la Passion de son Fils ; les femmes se donnent rendez-vous le lendemain matin après le sabbat, pour oindre le corps du Christ avec des aromates ; les disciples se rassemblent, en se cachant au Cénacle, jusqu'à ce que le sabbat soit passé. Cette veillée s'achèvera avec la rencontre près du tombeau, le tombeau vide du Sauveur. Alors le tombeau, témoin muet de la résurrection, parlera. La pierre roulée, l'intérieur vide, les bandelettes à terre, voilà ce que verra Jean, arrivé au tombeau avec Pierre : Il vit et il crut. Et avec lui l'Eglise crut, elle qui, depuis ce moment-là, ne se lasse pas de transmettre au monde cette vérité fondamentale de sa foi : Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Le tombeau vide est le signe de l'espérance qui ne trompe pas. Par notre espérance, nous avons déjà l'immortalité.